Comment la rencontre des enfants de l'ecole de Boudonville rejoint l'avenir d'Ayud'art

Trois classes de CE1-CE2, des questions à foison, des projections de photos ou de vidéos, et la belle initiative de la classe de Madame Hameau (cf photos ci-dessus): faire réaliser une production plastique aux enfants de sa classe à offrir à nos petits protégés de CIMA sur le thème : Pour leur redonner le sourire.

Une matinée riche en partages et en émotion, comme toujours lorsque nous nous trouvons au contacts de jeunes enfants, des réactions et des petites phrases en or, par exemple, celle-ci toute droite sortie de la bouche d'un des élèves d'Isabelle : " Tu sais un jour quand je serai grand, je viendrai t'aider à les aider les enfants.. "Pas même le temps de terminer sa phrase que son copain lui "marche sur la langue" et lui dit : "t'as pas besoin d'attendre plus tard, sinon, on remet toujours pour plus tard! On peut aider dès aujourd'hui!".

De la philosophie dans le texte qui pose les véritables problématiques et le vrai challenge que notre association va devoir surmonter si elle veut passer l'épreuve du temps : s'organiser, se structurer, ne pas remettre à demain notre investissement, attirer l'attention sur nos actions même un mois voire deux après le tremblement de Terre. L'actualité, les feux de la rampe nous ont aidé à grandir soit, mais le quotidien, le tous les jours, la gestion rébarbative et vraiment pas sexy de la compta, des commandes, des trucs que l'on refait mille fois qui sont franchement amusants à plusieurs mais vraiment irrésistiblement pénibles seuls, ce fameux quotidien qui tue l'amour et fracasse les couples , celui la même ne doit pas venir à bout du joli souffle d'Ayud'art. Avec 6 ans de recul , je crois qu'on peut lui souffler sa place, le renvoyer dans ses goals vite fait si on s'y met tous ou qu'il peut nous amoindrir chaque jour un peu plus de l'intérieur en usant sournoisement la révolte, en jaunissant tous les matins un peu plus le petit pincement de coeur qui secoue à la lecture du témoignage estival de nos membres en visite à CIMA. Cela s'appelle la constance, la foi-sans aucune connotation religieuse-, tenir la durée, donner de l'épaisseur , de la profondeur et faire un pied de nez au saupoudrage. Et vraiment, j'y crois à cet "ensemble c'est tout".

Merci au petit bonhomme de Boudonville qui a mis en mots, avec les siens en tous cas, ce qui sera ou ne sera pas l'avenir de cette assoc.