lundi 28 décembre 2009

Majuscule.

Le 5 juin dernier, le gouvernement central de Lima a eu des agissements extrêmements violents à l'égard des populations minoritaires d'Amazonie de la région de Bagua qui protestaient pour que leur terres natales ne soient pas vendues à des groupes pétroliers.
Par ce violences, le pouvoir en place a déclenché un courant de manifestations massif des péruviens de tout le pays qui sont descendus dans la rue.

La réponse, comme à chaque fois fut claire :
http://www.youtube.com/watch?v=E9E2eoG3MvE&feature=player_embedded#

La lecture régulière de la presse officielle, les mois qui ont suivis, affichait clairement une volonté d'étouffer l'affaire qui avait déjà trop fait parler d'elle.

Mais voilà, les péruviens n'ont rien lâchés, ils se sont organisés, avec en tête de file les artistes, ils ont mis en place des pétitions par Internet, des consultations populaires, des expositions artistiques dans tout le pays, des débats, des rencontres, des forums comme celui que promeut cette affiche qui a eu lieu les 17 et 18 décembre derniers.Cette manifestation là se tenait sur les lieux du massacre de Juin, à Bagua.
Au programme, la lecture par leurs auteurs d'une nouvelle littéraire au titre évocateur "oui,c'est possible, cette terre est la nôtre", des débats, des installations artistiques "la rage digne", des vidéo conférences avec des politiques et des penseurs du monde entier en direct, des concerts.

"Un pays qui oublie son histoire est condamné à la revivre"

Face à une telle répression ce ne sont ni les politiques locaux -sujet trop épineux-, ni les médias - aux mains des politiques- qui ont pu mobiliser et maintenir l'opinion mais bien les artistes et les internationaux. Les blogs des participants à ces forums témoignent d'une unité d'une force et d'une ampleur nouvelle au Pérou.

Voilà qui me rappelle une discussion entre Mario et les membres du Conseil Général. Il était question de permettre à CIMA de se servir du levier international que représentait Ayud'Art, ses membres, sa crédibilité en France, ses projets menés depuis 8 ans pour sensibiliser les pouvoirs publics péruviens à la valeur du travail du Centre.
Voilà qui me rappelle aussi le pari tenu de cet été lorsque le projet artistique réalisé a tissé des liens sur place et permis de sensibiliser le public des amateurs d'Art à la vie du CIMA.

Parce que chaque acte contre l'oubli a du sens..

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