Le non de Maria.

Entre Ubu et kafka!
Il vaut mieux commencer l'histoire par "Il était une fois"..
Il était une fois Ayud'Art, une petite association qui ne demande qu'à grandir et à embaucher un salarié en France.
Il était une fois Maria, une future salariée motivée et volontaire.
De rencontre en paperasse, il est convenu de formaliser le projet, un contrat est même déjà pré rempli.
Et puis le 15 Juillet à 15 heures, la préfecture change la donne des contrats aidés dans les termes que je vous ai conté il y a quelques jours.
Maria s'accroche, malgré les changements, elle prend rendez vous au pôle emploi pour confirmer sa volonté de travailler avec Ayud'Art.
Là, c'est à pleurer de rire ou de révolte : sa conseillère lui démontre qu'elle a vraiment, mais vraiment tout intérêt à ne pas travailler, rendez vous compte, l'usure des pneus de son véhicule, les kilomètres au compteur,la garderie à financer pour son fils pendant qu'elle travaille (...) tout ça pour 80 euros de plus par mois actuellement, non, vraiment, ça ne vaut pas le coup, d'autant plus que si elle souhaite faire une formation, Pôle Emploi lui finance, alors que si elle travaille, là, rien, pas un sous.
Au moins, voilà qui a le mérite d'être claire, si le futur salarié n'y avait pas pensé ou que tout simplement l'idée lui prenait de vouloir se lever le matin dans une dynamique, ce joli travail de sape l'emporte. Ajoutez à cela que le pauvre candidat au supplice du réveil matin doit affronter l'idée que s'il s'engage sur un contrat de 6 mois, à l'échéance de ce contrat, il doit attendre 1 an au chômage pour pouvoir en bénéficier de nouveau.
No comment.
Il va s'en dire que Maria ferait preuve de folie en acceptant de travailler pour mieux chômer.
Elle vient donc de nous annoncer à regret qu'elle ne peut pas accepter à son âge de signer pour une telle précarité.
Message reçu et ô combien compris Maria. Logique et humain.
En ce qui concerne Ayud'Art, reste à nous mettre de nouveau en quête d'un candidat masochiste à l'approche imminente de notre plus grosse période de travail de l'année.
En chasse!
Libellés : Un salarié pour Ayud'Art
1 commentaires:
Plus vrai que vrai, et comme Kafka n'aurait pu l'imaginer. Créer le pire pour remédier au pire : je ne suis pas pas 'libéral' mais cette règlementation, cette administration-là doivent disparaître - rétablir de l'humain, est-ce possible ? R
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