vendredi 1 juin 2012

L'après-marionnette doit commencer

Le couperet est donc tombé : la répression des fraudes a appliqué la Directive 9394309SJFHSJ02 du Haut Commissariat à la Marionnette et aux Arts Théâtraux Digitaux. Sous la pression du lobby des parents d’enfants mangeurs de laine et de la Confrérie des Collectionneurs de Jouets Happy Meal sous norme CE, la Réglementation a donc pris le parti des victimes inattendues de nos mascottes textiles.


Nous avions pourtant la même mission et le même objectif : protéger les enfants, à un océan et une cordillère des Andes près, et chacun nos raisons de penser notre action légitime. Mais le législateur a la Loi pour lui et ça finit forcément par compter lorsque l’intégrité pénale de la présidente de l’association est formellement menacée.

Nous devons donc remballer nos marionnettes, ces fidèles ambassadrices de notre action qui pourtant représentaient si bien notre action : pas grosses comme Ayud’Art, sans attache ni carnet de santé comme les enfants du CIMA, sans trop d’autres ambitions que de décrocher un sourire mais symboles d’une culture à préserver et d’enfants à toucher. De l’amour avec 3 bouts de ficelle.

C’est rageant mais ce n’est pas bien grave.
L’action d’Ayud’art n’est pas en cause. Les besoins sont toujours là et notre énergie peut facilement compenser ce petit impair législatif.

Notre responsabilité est pourtant en jeu : certes vis-à-vis des victimes redoutées par la répression des fraudes, mais surtout vis-à-vis de ces familles péruviennes qui comptent sur nos ventes et ont ébauché de maigres projets depuis qu’on travaille ensemble.
Elise va porter la triste responsabilité de leur expliquer les motivations d’une décision réglementaire qu’elle ne soutient pas. On l’a plaint et on la remercie.

Notre responsabilité à tous les autres membres d’Ayud’art, c’est par contre de réfléchir à ce qu’on pourrait leur demander de faire, à la place, pour les aider dans cette « transition industrielle » qui s’impose à nous. Certes, qui sait coudre une marionnette, sait coudre une écharpe mais on peut certainement être plus créatif. Trouver une mascotte qui ne soit pas un jouet mais qui reste le produit d’appel susceptible de décrocher un sourire et faire s’arrêter les gens sur nos stands dans les marchés de Noël… Nous sommes nombreux à lire ce blog dont l’engagement pour Ayud’Art a commencé par une marionnette et mesurons donc bien son importance. Nous devons trouver son remplaçant. Légal.

Je lance donc un appel à chacun d’aller sur les marchés solidaires, les brocantes, les ikéas, les maisons du monde, les décathlons, les nature&découvertes pour trouver des idées attrape-bénévoles. On compte sur vous !

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