lundi 7 juillet 2008

Gagné le retour!

...un bonheur ne vient jamais seul! Je raccroche d'une longue conversation téléphonique d'avec le CIMA pour organiser les volontariats de l'été et tiens à vous témoigner l'ambiance merveilleuse qui y règne aujourd'hui...
D'abord les 10 000 Dollars de prix et ensuite cette fabuleuse nuit de samedi qui fuse encore dans les coeurs des 100 gamins du centre.

Comme chaque année, Cieneguilla -vaste district de Lima ou vit le CIMA- organise sa nuit des talents.

Pour donner toute sa patine à la suite du récit, un petit détour sur le regard porté par les camarades de nos petits protégés du centre lorsqu'ils vont au collège ou à l'école, eux que personne ne vient chercher et qui portent tous les jours leur lourd passé caché sous un polo estampillé CIMA tout droit sorti d'une donation qui croyait bien faire en les marquant ainsi au fer rouge mais qu'ils portent faute de mieux..eux que certains principaux des collèges avoisinant refusent d'inscrire pour la renommée de leur établissement, eux que les parents des copains n'invitent pas aux fêtes d'anniversaires parce que quand même, un ex gamin des rues..., eux qui ont tant de mal à remettre les compteur à zéro en plus de la pesanteur des manques et des traumatismes du passé.
Et bien eux, un jour, un canadien halluciné à eu l'idée de les mettre tous dans un même centre et de leur apprendre que derrière toutes les carapaces du mondes bien enfouies sous les apparences, ce qui compte c'est le fond, le profond, l'être et non l'avoir. Une hallucination ne venant jamais seule, il a fait le pari de leur apprendre à lire les mots et à jouer de la musique à l'oreille, de les entraîner à la boxe sans omettre de les faire pratiquer des danses traditionnelles péruviennes.

C'est là maintenant que je reviens à mes lamas-c'est ainsi qu'on dit mouton en péruvien-, enfin pas maintenant tout de suite, maintenant samedi, 4heures du matin. La fin d'une soirée que tous ceux qui ont voyagé au Pérou sauront couche tôt, petit score 4heures du matin... La fin d'une compétition locale, plus de 600 participants et 2 équipes engagées pour CIMA : le groupe de musique avec les petits aux commandes et 6 garçons formés à la danse folklorique ( le tout évidement en compétition avec les écoles de danses et de musique privées et communales, les cours particuliersetc etc).

Et voilà, voilà pourquoi le padre a la foi, parce qu'après de tels petits miracles, tout devient moins pragmatique que magique quand le jury annonce que les 6 danseurs folkloriques sont seconds de la compétition et que le groupe de musique gagne le premier prix de sa catégorie et le premier prix général toutes catégories confondues.


J'imagine, là, d'ici, à l'annonce du verdict, le padre se lever, les gamins courir dans ses bras et les 90 autres autour, autorisés à veiller pour l'occasion, sauter dans tous les sens.



Il suffisait d'y croire!

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1 commentaires:

Blogger Claire a dit...

Trop beau, trop émouvant. Je suis si fière d'eux, si heureuse pour le Padre. j'imagine cette scène comme si j'y étais, avec un padre humble mais les yeux pleins d'étoiles.
Bravo!

7 juillet 2008 à 23:45  

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