Exposition Baroque Latino, où les colibris sont des anges.
L'exposition "Baroque Latino", jusqu'en février 2009, est exceptionnelle. Elle nous entraîne dans les pays du soleil, outre-Atlantique, à la rencontre d'une peinture éblouissante née de la rencontre entre les courants européens et les sensibilités amérindiennes.
Face à la vague iconoclaste du protestantisme, et au moment où, de l'autre côté de l'Océan, se pose toujours la question de l'évangélisation des masses indiennes, le Concile de Trente, au XVIe siècle, réaffirme la vénération due aux images et leur valeur didactique. Pour les couronnes portugaises et espagnoles, l'art sacré apparaît donc comme outil de propagande et un moyen d'assujettir les populations qu'elles dominent. Des oeuvres européennes, notamment flamandes, italiennes et espagnoles, sont importées en quantité dans le Nouveau Monde tandis que des artistes espagnols et surtout italiens (Bernardo Bitti, Angelino Medoro...) arrivent en Amérique du sud. Des ateliers sont ouverts dans les centres urbains, où les oeuvres servent de modèle pour une production locale de peintures, sans influence indigène. Mais au fil du temps, des élèves autochtones ou métis vont peu à peu imprégner les productions avec leurs propres sensibilités et inspirations. Elles se feront sentir dans le drapé des personnages, les fleurs nombreuses, pour témoigner de la luxuriance de la végétation sud-américaine, les oiseaux... Ainsi plusieurs écoles vont émerger au Pérou et en Bolivie, notamment celles de Potosi, Callao, Cuzco et Lima. Leurs peintures témoignent non seulement d'un syncrétisme esthétique mais gardent le souvenir, derrière les apparences chrétiennes, d'une pensée religieuse que l'Eglise avait voulu bannir.
Face à la vague iconoclaste du protestantisme, et au moment où, de l'autre côté de l'Océan, se pose toujours la question de l'évangélisation des masses indiennes, le Concile de Trente, au XVIe siècle, réaffirme la vénération due aux images et leur valeur didactique. Pour les couronnes portugaises et espagnoles, l'art sacré apparaît donc comme outil de propagande et un moyen d'assujettir les populations qu'elles dominent. Des oeuvres européennes, notamment flamandes, italiennes et espagnoles, sont importées en quantité dans le Nouveau Monde tandis que des artistes espagnols et surtout italiens (Bernardo Bitti, Angelino Medoro...) arrivent en Amérique du sud. Des ateliers sont ouverts dans les centres urbains, où les oeuvres servent de modèle pour une production locale de peintures, sans influence indigène. Mais au fil du temps, des élèves autochtones ou métis vont peu à peu imprégner les productions avec leurs propres sensibilités et inspirations. Elles se feront sentir dans le drapé des personnages, les fleurs nombreuses, pour témoigner de la luxuriance de la végétation sud-américaine, les oiseaux... Ainsi plusieurs écoles vont émerger au Pérou et en Bolivie, notamment celles de Potosi, Callao, Cuzco et Lima. Leurs peintures témoignent non seulement d'un syncrétisme esthétique mais gardent le souvenir, derrière les apparences chrétiennes, d'une pensée religieuse que l'Eglise avait voulu bannir.
Libellés : Actu Pérou
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