jeudi 31 mai 2012

Pendant ce temps à l'autre bout du monde..

3 petits tours.. et puis s'en vont..



L'histoire d'Ayud'Art commenca par une rencontre, un voyage puis s'est construite autour d'une évidence, celle de CIMA que justement les mots de Virginie dans son message publié sur ce meme blog aujourd'hui tentent de peindre.

Nous sommes en 2002, il y a 10 ans et je décolle du Perou après deux mois hors du commun direction ma natale patrie.
 Je décole mais je ne décolère pas.
Ce que j'ai vu là bas, une vie ne suffira pas à le digérer, à le raconter.
Quelle etrange sensation de se sentir arrachée, presque déracinée quand ce grand condor d'acier  a survolé Lima en direction de Paris.
Envahie par l'évidence que tout ne faisait que commencer et que chaque Euros qui serait gagné au profit des gamins du CIMA serait un petit combat à lui seul.
Comme toutes les grandes choses de la vie, naturelles, qui coulent de source.

Depuis lors, chacun à votre moment, à votre manière, vous avez rejoint l'embarcation et lui avez offert votre énergie et votre touche personnelle. Sous jacent, sans cesse, l'idéee insolite d'un partage qui dépasse les frontières pour giffler les fatalités qui défient l'entendement.

Le tout premier petit bout de laine péruvienne ambassadeur des merveilles que l'on connait desormais fut envoyé avec tant de précautions par Anne la secretaire de CIMA dans un paquet postal aux charme infini, cousu de tissu, coloré de 14 000 km d'aventures. Je revois avec une netteté qui se rie du temps ce petit colis rempli de 100 titeres de dedo (marionnettes à doigts).
Une ménagerie.
Un petit monde.
Toutes ces heures de travail, ce ballets de mains sur les aiguilles..
 L'idée avait germé dans la tête de Laurence de vendre d'autres marionnettes à doigts que celles que j'avais ramené en cadeaux. En l'esapace de deux récréations Laurence a remporté le pari et vendu toute la ménagerie. Le commerce équitable apprivoisait Ayud'Art.

Depuis lors, nous avons tous en tête le charme multicolore de ces brins de laine tricotés avec tant de minutie.
Il va nous faloir muscler notre mémoire.
Ces images sont,à compter d'aujourd'hui à classer au rang des souvenirs.
Un courrier de la "repression des fraudes et protection des populations" nous a informé que nos petites marionnettes devaient être retirées toutes affaires cessantes de la vente. Ne repondant pas aux exigeances de la loi française en matière de sécurité des jouets, il nous est à titre préventif interdit de les commercialiser.

No comment.
Dura lex sed lex.
Dure loi mais loi.
Nous avons eu la "chance" que cette annonce soit préventive et non repressive.
Grrrrr......


Le regard dans le vide, je m'imagine déjà ce mois de juillet aller expliquer cela à nos tricoteuses, leur annoncer la fin de nos commandes, tourner les talons sur les nouvelles de leur projets echaffaudés pas à pas et main dans la main depuis 10 ans et bon sang, j'en reprends pour 10 ans de combat pour chasser la nausée.
Le courrier ci-dessous évoque "ma responsabilité personnelle" de présidente.
Mes yeux dans ceux de ces tricoteuses de chinceheros dans quelques semaines, je sais déjà combien je vais sentir battre cette "responsabilité" envers mon prochain.

Tout continue et tout commence, et décidément, le combat ne s'arrete jamais.



DIRECTION DEPARTEMENTALE DE LA PROTECTION DES POPULATIONS
DE MEURTHE-ET-MOSELLE
50, RUE DES PONTS - C.O. 80044
54036 NANCY CEDEX
NANCY, LE 13 MAI 2012
Libml • Égalité. Fraternité
RÉPUllLIQ.UE FRANÇAIS]!
PREFET DE MEURTHE ET MOSELLE
Affaire suivie par M. ROBIN Madame Elise GONNET
Téléphone: 03 83 17 72 50
Télécopie: 03 83 17 72 79
Présidente de l'association AYUD 'ART
Courriel. : ddpp@meurthe-et-moselle.gouv.fr 26'~eis Rue Hermite
Courrier départ n? 2012/4f1'Sr
Dossier n? 2012 / 094
54000 NANCY.
Objet: Notification d'informations réglementaires.
Madame Gonnet,
La direction départementale de la protection des populations du Val de Marne (94) m'a informé
qu'un contrôle a été réalisé le Il décembre 2011 par un de ses enquêteurs sur le stand de votre association
installé sur le marché des associations caritatives à SAINT MAUR DES FOSSES (94).
A cette occasion, il a été constaté la mise en vente de marionnettes de doigts en tricots qui ne
Possédaient  aucun marquage contrairement aux exigences de la réglementation applicable aux jouets.
Cette réglementation vous a été présentée par mon collaborateur M. ROBIN, lors de votre venue,
sur ma demande, dans nos locaux, et différents textes réglementaires vous ont été remis.
Je vous confirme, que, suite à des recherches de la part de ma direction, ces articles de conception
simple et sans manipulation compliquée sont destinés aux enfants. Ils sont donc considérés comme des
jouets devant convenir aux enfants de moins de 3 ans, comme le confirme le SQUALPI, service
chargé notamment de la normalisation et de son utilisation dans la réglementation, au sein du
ministère de l'Industrie.
En conséquence, la réglementation relative aux jouets s'applique à ces marionnettes qui
doivent faire l'objet de contrôles et porter un étiquetage approprié.
Pour rappel, l'étiquetage doit comporter:
- le marquage CE, attestant de la conformité des jouets par la détention de justificatifs,
- le nom, raison sociale ou la marque,
- l'adresse physique du responsable de la première mise sur le marché, en l'occurrence votre
association, puisque vous achetez directement ces jouets au PEROU, pays tiers.
Les avertissements et précautions d'emploi réglementaires (catégorie d'âge, petits éléments
détachables…).
A ces titres vos marionnetes ne répondent pas aux conditions de mise en vente des jouets et doivent être retirées du marché.
Je tiens à vous préciser que l'article L 212-1 du code de la consommation prévoit que« le
responsable de la première mise sur le marché d'un produit est tenu de vérifier que celui-ci est
conforme aux prescriptions en vigueur ». Au-delà des sanctions pouvant être appliquées pour le non-respect de la réglementation en vigueur,je vous rappelle que vos responsabilités personnelles  tant pénales que civiles seraient pleinement engagées en cas d'accident mettant en cause un objet non conforme vendu par votre association.
Cette mise en garde vaut également pour les autres articles que vous proposez à la vente, tels que les
vêtements.
Je vous rappelle, à ce propos, qu'une étiquette doit indiquer de manière indélébile la composition
des articles textiles à l'exception de ceux prévus réglementairement et dont la liste vous été remise.
Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes salutations distinguées.
Par délégation,
L'inspecteur principal,

Billet d'humeur de Virginie notre volontaire actuellement à CIMA


La musique : le poumon de Cima.

Ce soir, unenfant à passé le pont de Cima avec sa zamponia collée à son corps. Un jeune garçon, frêle, déjà surnommé par les autres : « chocolaté ».
Une voix d’ange dans la nuit, mais qui est ce ? Je ne reconnais pas cette voix ? Qui chante comme ça ? Je m’approche de Chimaico un adolescent pensionnaire  de CIMA qui joue de la guitare comme à son habitude et je trouve ce bambin, ce chivolo, Jean Franco. Il est fort, en une soirée il réussi à trouver sa place… si la musique n’est pas vecteur de lien social… de magie et d’émotions…
Molino café voici une nouvelle chanson à Cima, peut être une ancienne chanson, tombée dans l’oubli. Mais quelle chanson. Il y a dans ses notes une douceur entrainante, une mélancolie, je ne comprends pas les paroles mais je sais que c’est une belle chanson et avec la voix de Jean Franco elle est des plus touchante. Il la porte comme si c’était son unique souvenir. A travers cette chanson, ces notes de musique, c’est  sa vie qu’il nous donne à regarder. Debout à l’entrée de Cima, il porte sa chanson comme on porte une valise. Encore sur la réserve, mais déjà plein de vie et de lumière. Des grands yeux, le sens de l’humour et de la légèreté
Je ne le connais pas encore mais je l’imagine dans un bus, sur un coin de trottoir. A travers cette chanson c’est l’histoire des enfants de Cima que je touche d’un peu plus près.
C’est tellement parlant. Cela fait deux mois que je suis au Pérou. A chaque sortie que je fais sur Lima, ma route croise celle d’un enfant, d’un adulte qui chante dans une rue, qui passe de restaurants en restaurants, sur le bord d’une route où dans un bus.
Voir arrivé ce bambin, aux grands yeux noir et à la bouille souriante me transporte vers ce Pérou pauvre, ou il faut utiliser ce qu’on à pour vivre, où l’on transmet le peu que l’on sait. Finalement le peu que l’on possède et le peu que l’on sait nourrit. Ce qu’ils ne savent pas ces musiciens, c’est qu’ils font  naitre en moi autant de douleurs que d’espérances. Ce sont de ces douleurs qui sont belles. Qui touchent profondément par l’amour et par l’histoire qu’elles véhiculent. Elles sont belles pour moi qui les ressens d’une place bien confortable. Elles le sont un peu moins pour ceux qui les vivent. Ceux pour qui la quête de nourriture est le quotidien. Pour qui la santé n’est qu’une histoire de chance. Les priorités ne sont pas les même. Où dormir cette nuit ? De quoi sera fait demain, ça je crois qu’il n’y pense même pas. « Demain c’est aujourd’hui en pire » voila ce que portent les lycéens français sur leur pull. Pourquoi y à t il plus d’espérance dans un pays ou l’avenir est plus trouble ? Pourquoi les gens continue à donner tout ce qu’ils ont dans un pays où l’on dort à même le sol. Où l’eau entre dans les maisons par le biais de camion citernes ? Et où ses mêmes maisons ne sont faites que de planche de bois.
                A bien y regarder ce ne sont pas tant les chansons qui me touchent, ce sont surtout les personnes. Et ça, au Pérou, des personnalités, des cœurs à vifs et des yeux plein d’amour, il y en a. Qu’ils sont beaux tous ces Péruviens, toutes ces Péruviennes et ces anciens aux sourires édentés. Ils sont beaux au sens noble du terme.Beaux comme ce CIMA qui tend la main de l'avenir à ces gamins.


mercredi 23 mai 2012

Solidarité et Coopération 14° Edition du festival Caméra des Champs


14° Edition du festival Caméra des Champs
                              à Ville sur Yron (5 km au Sud de Jarny)
 du 24 au 27 mai
                           Thème : Solidarité et Coopération
                                     

jeudi 10 mai 2012

Global Day of giving 2012


Comme chaque année depuis 5 ans, Ayud’art a participé  à la journée «Global Day of Giving » organisée par l’entreprise d'assurance et de ré assurance XLre. Le principe est inchangé: les salariés de l'entreprise ont le choix ce jour là de se dédier à leur travail ou d'offrir une journée de leur temps à une cause solidaire sur leur temps de travail.

Cette année encore, le regard professionnel porté sur notre association, les outils mis à disposition, la force de travail de la quinzaine de salariés qui se sont unis à notre projet ont permis à l'association de grandir d'un bond. Des impressions d’affiches, de catalogues, de lettres mais aussi recherche de
subventions, de fondations d’entreprises, de stagiaires et une comptabilité mise aux normes professionnelles…
Une journée extrêmement riche d'echanges et de dialogues, d'ouvertures et de projets.

Nous sommes reparties en Lorraine les valises pleines et avec de nouvelles idées, que nous sommes très impatients de vous faire partager.

Merci à Mylène d'etre venu depuis Metz co-animer cette journée et un immense Gracias à vous Messieurs Dames de l'entreprise XL qui nous témoignez votre soutien chaque année plus energique pour nous aider à les faire grandir.






jeudi 3 mai 2012

agenda de la Solidarité Internationale en Lorraine - Mai 2012

et à retrouver sur http://www.lorsud.org/


mardi 1 mai 2012

marché du monde à Nancy les 17 et 18 novembre

l'info est toute fraîche. Nous sommes déjà impatients d'y être !

à vos agendas, réservez cette date, nous aurons besoin de vous.